Les élèves de Bac Pro SPVL (Service de Proximité et Vie Locale), mobilisés autour du projet « Un sac pour les sans-abris » piloté par le SAMU SOCIAL ont pris du temps sur leurs vacances pour aller à la rencontre des sans-abris à l’occasion d’une maraude dans la nuit glaciale (-12°C) du 27 au 28 février.
Isaïe 58 6-7 : « Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ? N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, accueillir chez toi les pauvres sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ? «
Les élèves de 2nde et 1ère SPVL ainsi que l’équipe qui les a encadrés vous remercient de la générosité dont vous avez fait preuve pour leur projet « sacs à dos » à destination des personnes SDF et des plus démunies. Vous leur avez permis de mener ce projet à son terme.
Les jeunes ont participé à la maraude du SAMU social mardi 27 février de 20h à23h et sont allés à la rencontre tant de ceux qui vivent à la rue et refusent un hébergement que de ceux qui sont accueillis au SAMU social. Ils ont distribué leurs sacs.
Au SAMU social, une famille de géorgiens avec deux jeunes enfants, en attente de la procédure de demande d’asile, attendaient les yeux dans le vague le repas servi par le SAMU. Ils n’ont rien, même pas le minimum pour assurer leur hygiène ; lorsque les jeunes leur ont apporté des sacs avec des vêtements, des produits d’hygiène, des denrées alimentaires dont des bonbons, des gâteaux, leurs yeux se sont éclairés et le papa était ému aux larmes. L’échange s’est fait par le regard, les gestes car ils ne parlent pas français mais que de choses échangées pourtant ! Ce moment a été intense, émouvant.
Ensuite nous sommes allés dans la rue : – 7°C, -12°C ressentis et des personnes très marginalisées sous des tentes, à même le sol. Certains ont accepté de nous rencontrer, d’autres non. Au-delà de l’aide alimentaire, vestimentaire,…, les élèves ont pu remarquer que l’essentiel, pour ces personnes, était aussi l’attention que nous leur portions ; elles souffrent du déni du passant, du manque de relations, de certains préjugés.
Ces jeunes ont donné du temps sur la période des vacances, le soir, dans le froid ; belle action en cette période de Carême ! Ce fut une expérience éprouvante tant physiquement que psychologiquement : la misère sociale, humaine, n’était plus virtuelle, elle était vrai !
Merci encore à chacun !
Visionnez le reportage dans le 12/13 sur France 3 Picardie le 28 février 2018
Vu dans le Parisien du 1er mars 2018
Vu dans le Courrier Picard du 1er mars 2018
Vu dans le Parisien du 18 février 2018